C’est à force d’essais, de modifications, d’essais, de re-modifications et re-essais que vous finirez par vous “ faire ” une voiture valable !
Voici, donc, quelques “ trucs ” utiles pour bien préparer ses bolides :
- La première chose à faire est de démonter entièrement votre voiture.
- Ensuite, il vous faudra roder le moteur. La durée du rodage varie suivant les modèles :
Pour les Mabuchi gris Scalex, Fly, évo 1 et 2 Pro-Slot et NC1 Ninco, environ 2 à 3 heures suffisent.
Le NC2 Ninco et toute la gamme des RX Scalex Espagne (SCX) ont besoin d’un peu plus 5 / 6 heures.
Le rodage permet au moteur de fournir toute sa puissance dès la première course et d’être un peu plus fiable à l’usage.
Pour le rodage, il existe plusieurs méthodes, deux à ma connaissance. La plus simple, qui est aussi la plus longue, consiste à faire tourner le moteur au ralenti pendant le temps nécessaire. Il faut, pour cela, enlever l’axe arrière et poser le châssis sur un bout de piste alimentée. Une petite cale en adhésif double face assez épais empêchera le châssis de toucher la piste et de bouger. L’idéal est de disposer d’un transfo à plusieurs positions de puissance.
Le rodage devrait se faire avec une tension proche de celle qui sera utilisée en course. On s’est aperçu qu’un moteur rodé en 14v (exemple) marchait bien en 14 et pas forcément en 16 ou en 12. Ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien, mais je l’ai constaté plusieurs fois. Une fois la tension fixée, il faut bloquer une poignée, avec du ruban adhésif, sur la position minimum. Normalement, la résistance devrait partir en fumée mais je n’ai jamais eu de problème, que ce soit avec une poignée Parma ou Scalextric. Est-ce grâce à l’ampérage ridicule consommé par les moteurs de circuits routiers, toujours est-il qu’il n’y a aucun souci à prévoir. Attention, ça ne marche pas avec les moteurs de slot. Pensez à mettre une petite goutte d’huile, de temps en temps sur l’arbre moteur.
Il est utile de coller (Néoprène gel) le moteur sur le châssis ou sur son support (Ninco, Fly, Pro-Slot), cela évite qu’il bouge et cela réduit les sauts que peut faire l’arrière de la voiture à l’accélération tout en fiabilisant la transmission.
C’est tout ce qu’il y a à faire pour les moteurs. Je rappelle qu’il est interdit, aux clubs, d’ouvrir les moteurs pour les modifier. Si le gain de puissance est parfois appréciable, cela se fait toujours au détriment de la fiabilité et du budget.
- Les axes de roues doivent être le plus droit possible, de façon à ce que les roues tournent rond et à condition qu’elles ne soient pas voilées. Les paliers d’axe arrière en laiton ou en plastique, suivant les marques, doivent laisser le moins de jeu possible à l’axe. Si vous n’en trouvez pas d’assez “ serrés ”, il vous reste la possibilité de ré-aléser l’intérieur du palier. Il suffit de sortir l’axe du châssis et d’enlever les roues. Vous mettez votre palier sur l’axe, vous faites tomber une goutte de colle “ cyano ” sur l’axe, là où se trouvera le palier une fois l’axe dans le châssis.
Sans attendre, ça sèche très vite, faites tourner le palier sur l’axe jusqu’à ce que la colle ait durci à l’intérieur du palier. Enlever l’excédent de colle qui a séché sur l’axe et, normalement, le jeu entre le palier et l’axe est nul sans que cela freine la rotation.
Le but de la manœuvre est de supprimer tout jeu superflu qui entraîne des sautillement de l’arrière de la voiture à l’accélération.
- Pour éviter de perdre une roue en cours de route, les jantes devront être collées à la “ cyano ” sur l’axe. Attention à ne pas faire couler de la colle sur les paliers !
Là aussi, assurez-vous que les jantes tournent le plus rond possible.
- Le principal gain de performance se fait grâce aux pneus.
A l’avant, il faut choisir, si le règlement le permet, des pneus dont la hauteur devra être la plus faible possible. Le gain en vitesse de pointe, quand les roues avant ne touchent pas la piste, est sensible. Néanmoins, des pneus trop fins peuvent être un handicap dans les virages. La voiture ne pouvant s’appuyer sur ses roues aura tendance à basculer et à partir en tonneau. Il faut trouver le bon compromis.
- Pour les pneus arrière, le travail est un peu plus compliqué.
Il faut d’abord choisir le bon diamètre. Plus le pneu est bas plus les accélérations sont vives et le freinage important. Par contre, la vitesse de pointe sera faible. A vous de trouver le bon compromis, suivant la longueur des lignes droites de votre circuit, entre vitesse de pointe et accélération.
Il faut aussi tenir compte que des pneus “ taille basse ” sont un avantage dans les virages. Ils abaissent le centre de gravité. La voiture tient mieux la route.
Pour tailler les pneus, il faut monter un axe avec une jante sur une perceuse et de travailler la gomme avec du papier de verre. Il faut y aller doucement pour ne pas abîmer et ovaliser le pneu.
Si le règlement le permet, il est utile de “ traiter ” les pneus.
Pour augmenter l’adhérence du pneu, il suffit de déposer sur toute sa circonférence une fine couche d’huile pour moteur diesel ou du wd40 que l’on laissera sécher. Une fois sèche recommencer l’opération plusieurs fois. Avant de poser la voiture sur la piste, il faut nettoyer le pneu avec une brosse à habit adhésive. Le résultat est surprenant. Si on veut de “ l’extra tendre ”, il faut immerger le pneu dans un bain d’huile (huile pour moteur diesel). La durée de la “ trempette ” est variable selon les marques et types de pneus. De quelques heures (3 / 4) à 2 jours.
Il faut y aller progressivement car le pneu a tendance à gonfler et à prendre du diamètre. Il se peut qu’il ne tienne plus sur la jante si l’on exagère. Pour certaines catégories, il est autorisé de coller le pneu sur sa jante, pour remédier à ce problème.
On peut aussi nettoyer ses pneus avec un chiffon imbibé d’essence “ C ” ou “ F ”. Je déconseille le “ Trychlo ” qui est facilement inflammable et qui “ attaque ” sérieusement les voies respiratoires.
- Enfin, il faut remonter la voiture en prenant soin de vérifier que les câbles ne sont pas coincés et qu’ils n’empêchent pas le guide de pivoter.
N’oubliez pas les petites gouttes d’huile aux endroits stratégiques.
Si vous avez démonté l’intérieur, les vitres etc… n’hésitez pas à les coller, avec de la Néoprène (plus facile à enlever que la “ Cyano ” lors de démontages ultérieurs). Ca ne sert à rien pour les performances mais ça diminue sérieusement le bruit que fait la voiture en roulant.
Lorsque vous revissez la carrosserie, si le règlement le permet, ne serrez pas la ou les vis à fond.
Cela donne de la souplesse dans les réactions de la voiture. Pour certaines autos comme des “ GT ” ou des “ sports ” , je ne trouve pas ça indispensable (je suis un des seuls, sinon le seul à avoir cet avis ! J’aime bien les voitures un peu “ raides ”) mais avec la VW Beetle (par exemple), c’est franchement utile.
Au cas où vous desserrez la vis, pensez à poser un bout de ruban adhésif sur le puits de la vis afin qu ‘ elle ne tombe pas sur la piste si elle venait à se desserrer complètement.
Quand il est autorisé d’enlever l’ampoule de l’éclairage,il ne faut pas s’en priver. L’éclairage consomme du courant et nous fait perdre jusqu’à deux dixièmes au tour. Ca n’a l’air de rien, mais c’est énorme.
Voilà, si vous avez bien travaillé, vous disposez maintenant d’une bonne auto qui devrait être fiable et vous permettra d’envisager de bons résultats…
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